Le Rat noir
La présence du Rat noir (Rattus rattus) sur les îles est à l’origine de multiples perturbations sur l’écosystème. En effet, il s’avère être le principal consommateur de la flore et la faune insulaires.
Essentiellement végétarien, il consomme, sur les îles de Marseille, une cinquantaine d’espèces végétales dont certaines sont protégées telles que la Passerine tartonraire, le Plantain à feuille en alène ou le Lys des sables. Les jeunes plants et les fruits d’Olivier, de Chêne vert et de Pin d’Alep, font également parti de son régime alimentaire, compromettant le renouvellement de ces espèces.
La végétation nitrophile induite par la surabondance des goélands est néanmoins la principale source de nourriture pour les rats. Or, celle-ci n’est pas adaptée aux conditions de sécheresse extrême caractéristiques des îles de Marseille et se dessèche très tôt dans la saison (fin juin-début juillet). Principalement phytophage, le rat est assez opportuniste et peut, en cas de pénurie, devenir carnivore. Il est alors capable de modifier son régime alimentaire et d’exercer une forte pression de prédation sur les populations d’oiseaux marins que sont les Puffins et Océanites tempêtes. Cette prédation s’exerce aussi bien sur les œufs, les poussins, et les adultes (uniquement sur l’Océanite tempête) pouvant mettre en péril la survie des populations d’oiseaux marins.
Les Rats noirs peuvent également occasionner un important dérangement des oiseaux en entrant dans les terriers lors de la nidification.
Ils sont aussi des prédateurs potentiels du Phyllodactyle d’Europe.
Des opérations de régulation des densités de rats sur les colonies d’oiseaux marins ou d’éradication sur certains îlots et îles sont donc menées afin de limiter les perturbations. |